scenographies

Anamorphic Rug #2

in
Chut, 2015

“Anamorphic Rug #2” est une installation visuelle conçue par Nadia Lauro pour la pièce chorégraphique Chut de Fanny de Chaillé

“Anamorphic Rug #2” est une fiction anamorphique .
C’est un tapis qui, en dépit des apparences, est un dispositif optique régi par les lois de “l’art de la perspective secrète”.
Un tapis, proposé comme partenaire de danse, qui génère une ambiguïté perceptive entre l”illusion visuelle d’un paysage en reliefs et la réalité bi-dimensionnelle totalement plane sur laquelle évolue le performeur.

Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015
Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015
Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015
Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015
Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015
Nadia Lauro – Anamorphic Rug #2 - Anamorphic Rug #2 2015

Credits Chut

un projet de Fanny de Chaillé

interprété par Grégoire Monsaingeon

dans une installation visuelle de Nadia Lauro

composition son Manuel Coursin

avec la participation de Grégoire Monsaingeon, Pierre Lachaud et Geneviève Brune

lumières Mael Iger

production et diffusion Isabelle Ellul

extrait video: Sophie Laly

réalisation 3D Romain Guillet

 

création en mars 2015 à l’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie.

production Association Display

coproduction Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, le CND, un centre d’art pour la danse, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, le Centre Chorégraphique National de Tours, direction Thomas Lebrun // avec l’aide d’ARCADI Île-de-France / Dispositifs d’accompagnements // avec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD : bourse d’écriture et aide à la production.


Note d’intention fanny de Chaillé.

Depuis toujours, j’entretiens un rapport étrange à la montagne, teinté d’angoisse claustrophobe, comme si le rapport d’échelle me déplaisait. La montagne me donne une sensation de vertige, de déséquilibre qui est au centre de ce projet.

C’est à Chambéry, où je suis artiste en résidence, que j’ai eu l’envie de jouer de ce rapport d’échelles et d’écrire un solo pour un espace démesuré, un espace qui me permette de reconstruire, au moins mentalement, l’immensité de la montagne. L’image à la base du spectacle est la toile de Caspar David Friedrich. Un homme de dos, sur un sommet, face au vide – on peut facilement envisager la suite, plutôt tragique.

Pas de mots – d’où le double sens du titre. De la musique oui. Au fil du spectacle, un petit air évident de Keaton et de Chaplin apparaît. Partir du romantisme pour aller vers un univers infiniment burlesque et déployer des cascades de plus en plus absolues. Dessiner ces êtres décalés, aux gestes gauches et maladroits… incarner ces grands solitaires – pas d’amis, pas de famille, pas d’amoureux – qui au sein de leur déséquilibre réussissent à inventer un équilibre.

Ce véritable tour d’acteur s’inscrit dans une installation visuelle de Nadia Lauro : une « fiction anamorphique » qui, du point de vue des gradins, donne le sentiment d’une scène en relief.

Travailler la chute aujourd’hui, c’est bien sûr une façon d’interroger la fragilité humaine, la fragilité de l’époque, mais aussi travailler le motif de l’illusion théâtrale. Jamais je n’oublie que l’on est au théâtre. Cette chute est forcément biaisée. On ne tombe jamais vraiment, on joue à tomber et à se faire mal. Et pourtant la chute fonctionne quand même. Le spectateur – moi la première – prend plaisir à regarder un corps qui s’effondre, qui va à l’encontre de tout ce qu’il se doit d’être en public,
qui ne parvient plus à tenir, à tenir debout.

Avec CHUT je veux déployer une gaucherie éloquente qui ajoute à l’émotion des chutes au nom d’une fidélité absolue au réel, d’un goût pour la littéralité des choses.

Fanny de Chaillé, 2015.

Credits Chut

un projet de Fanny de Chaillé

interprété par Grégoire Monsaingeon

dans une installation visuelle de Nadia Lauro

composition son Manuel Coursin

avec la participation de Grégoire Monsaingeon, Pierre Lachaud et Geneviève Brune

lumières Mael Iger

production et diffusion Isabelle Ellul

extrait video: Sophie Laly

réalisation 3D Romain Guillet

 

création en mars 2015 à l’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie.

production Association Display

coproduction Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, le CND, un centre d’art pour la danse, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, le Centre Chorégraphique National de Tours, direction Thomas Lebrun // avec l’aide d’ARCADI Île-de-France / Dispositifs d’accompagnements // avec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD : bourse d’écriture et aide à la production.