“Fade” est un dispositif scénographique imaginé par Nadia Lauro pour la pièce chorégraphique Seven Winters de Yasmine Hugonnet.
“Fade”est une architecture d’apparitions et de disparitions. Cet espace se dilate à travers un mouvement imperceptible qui génère un trouble perceptif chez le spectateur. Ce mouvement subtil est une respiration continue qui déplace le mur du fond vers le spectateur. C’est une mesure du changement, un recadrage permanent, un effet de zoom. C’est aussi un horizon qui s’estompe, du blanc au noir ou du noir au blanc.
“Fade” is an architectural device created by Nadia Lauro for the choreographic piece Seven Winters by Yasmine Hugonnet.
“Fade” is an architecture of appearances and disappearances. This space expands throught an imperceptible movement which generates a perceptual disorder for the audience.
This subtle movement is a continuous breath that moves the backwall towards the viewer. It is a measure of change, a permanent reframing, a zoom in effect. It is also a horizon that fade, from white to black or from black to white.
Credits Seven Winters
Conception et chorégraphie Yasmine Hugonnet
Avec. Matthieu Barbin,Stéphanie Bayle, Marta Bellu, Ruth Childs, Maïté Jeannolin, Ilaria Quaglia, Sabine Rivière
Collaboration artistique Michael Nick
Conception scénographique Nadia Lauro
Lumière Dominique Dardant
Son Frédéric Morier
Costumes Nadia Lauro, Yasmine Hugonnet, Michael Nick
Direction technique Jérôme Vernez
Assistante Isabelle Vesseron
Administration Violaine DuPasquier
Diffusion et production Jérôme Pique
Photos Nadia Lauro Anne-Laure Lechat
création Théatre Vidy Lausanne 2020
Coproduction
Théâtre Vidy-Lausanne – Atelier de Paris, CDCN – Festival d’Automne à Paris – Centre Culturel Suisse de Paris – Les 2 scènes, Scène nationale de Besançon – ICI, Centre Chorégraphique National Montpellier – La place de la danse, CDCN Toulouse – Tanzhaus, Zurich – Dampfzentrale, Berne
Avec le soutien de
Canton de Vaud – Ville de Lausanne – Loterie Ro- mande – Pro Helvetia – Ernst Göhner Stiftung – SSA Fonds culturel – Corodis – SIS Fondation suisse des interprètes
Ce spectacle est soutenu par LaB E23, programme Interreg France-Suisse 2014-2020 bénéficiant d’un soutien financier du FEDER
« Chaque hiver ressemble et diffère du précédent, et nous changeons avec lui. J’envisage cette création comme un paysage dont on ressentirait les modulations de températures. »
Note d’intention
Comme souvent dans mon travail, les questions théoriques émergent directement de la pratique dansée et de la pragmatique du geste ; c’est ensuite que je les nomme et les articule dans le langage parlé.La pratique de la réciprocité est née à la suite des pratiques inventées pour la pièce La Ronde / Quatuor en 2016. Dans cette pièce à quatre, nous nous tenions en ronde et à la fois en carré. Nous avions à charge une partie du corps de l’autre, en termes de poids et de manipulation. L’information circulait d’une personne à une autre. La pièce se composait ainsi à partir d’une chaîne d’informations qui unissait le groupe. Dans la pièce finale, j’ai écrit cette partition dans un unisson. J’ai commencé récemment par réduire cette pratique de la réciprocité à deux personnes dans un face-à-face (Extensions, 2019).Ce que « je te fais », « tu me le fais » et ainsi nous arrivons dans une nouvelle situation ensemble, qui provoque de nouveaux désirs et de nouvelles contraintes. Ce n’est pas simplement une imitation formelle, il y a dans la réciprocité une action ou une « prise » (emprise) sur l’autre et un échange de charges. La charge est un poids réel et un poids symbolique : j’ai la responsabilité d’une partie du corps de l’autre en termes de poids et de mobilité.Il semble que les sociétés humaines se soient pour la plupart construites sur des systèmes de réciprocité : de manière binaire, en chaînes, ou de manière bien plus complexe encore où ce n’est plus A qui donne à B et B qui rend à A, mais où il y a de nombreuses interventions jusqu’à parvenir à un rééquilibrage
au sein d’une communauté. Mais la réciprocité est au cœur de la pensée d’une société. Aujourd’hui, ce concept est en mouvement non seulement entre les membres de l’espèce humaine, mais aussi entre les espèces et dans la relation que nous avons à notre planète qui fait partie intégrante du vivant. Dans la danse, il est évident qu’il ne s’agit pas seulement de mon corps qui bouge : le mouvement de mon corps doit faire changer quelque chose dans l’espace. C’est un endroit particulier de conscience que je cherche à faire émerger pour les danseuses·rs : que le point d’ancrage perceptif ne soit pas centré au cœur du corps mais dans le vide autour. Décentrer la perception de soi. Mon ressenti est que ce décentrage est une forme de réciprocité avec l’espace. Le vide est une peau, une densité dont la vibration se modifie suivant comment on l’habite.
Yasmine Hugonnet. 2020
Credits Seven Winters
Conception et chorégraphie Yasmine Hugonnet
Avec. Matthieu Barbin,Stéphanie Bayle, Marta Bellu, Ruth Childs, Maïté Jeannolin, Ilaria Quaglia, Sabine Rivière
Collaboration artistique Michael Nick
Conception scénographique Nadia Lauro
Lumière Dominique Dardant
Son Frédéric Morier
Costumes Nadia Lauro, Yasmine Hugonnet, Michael Nick
Direction technique Jérôme Vernez
Assistante Isabelle Vesseron
Administration Violaine DuPasquier
Diffusion et production Jérôme Pique
Photos Nadia Lauro Anne-Laure Lechat
création Théatre Vidy Lausanne 2020
Coproduction
Théâtre Vidy-Lausanne – Atelier de Paris, CDCN – Festival d’Automne à Paris – Centre Culturel Suisse de Paris – Les 2 scènes, Scène nationale de Besançon – ICI, Centre Chorégraphique National Montpellier – La place de la danse, CDCN Toulouse – Tanzhaus, Zurich – Dampfzentrale, Berne
Avec le soutien de
Canton de Vaud – Ville de Lausanne – Loterie Ro- mande – Pro Helvetia – Ernst Göhner Stiftung – SSA Fonds culturel – Corodis – SIS Fondation suisse des interprètes
Ce spectacle est soutenu par LaB E23, programme Interreg France-Suisse 2014-2020 bénéficiant d’un soutien financier du FEDER